Les ralentisseurs

Afin de réduire l’usure des freins principaux des poids lourds et des autocars, les constructeurs équipent fréquemment les véhicules de dispositifs d’appoint appelés ralentisseurs. Les dispositifs les plus courants sont les suivants :

  • Ralentisseur sur échappement.
  • Ralentisseur électrique.

Ralentisseur sur échappement

Le ralentisseur sur échappement est constitué d’une électro vanne, commandée le plus souvent au pied à l’aide d’une pédale placée sur le plancher de la cabine, qui obstrue les tubulures d’échappement.

ralentiseur-mecanique

En bloquant ainsi les gaz d’échappement, le volet fermé permet le ralentissement du véhicule en augmentant l’effet de frein moteur. On notera que l’obstruction n’est pas totale pour éviter des surpressions qui pourraient devenir mécaniquement dangereuses et que certains dispositifs coupent en même temps l’injection de carburant.

Ralentisseur électrique

Le ralentisseur électrique est constitué de :

  • Deux disques métalliques solidaires de l’arbre de transmission (rotors).
  • Des électro aimants (4 paires) solidaires du châssis (stator).

ralentisseur-electrique

A l’aide d’une commande située au volant, le conducteur peut alimenter en courant électrique les électro aimants, générant ainsi un champ magnétique autour des deux disques métalliques.

Les disques métalliques ainsi placés en rotation dans un champ magnétique sont alors le siège de courant induits (dits courants de Foucault[1]) dont les caractéristiques sont telles qu’ils génèrent des forces (dites forces de Laplace[2]), lesquelles ralentissent leur rotation et donc celle de l’arbre de transmission.

Le ralentissement sera d’autant plus fort que le champ magnétique sera élevé. C’est pourquoi le levier de commande au volant comporte quatre positions (outre la position neutre), afin d’alimenter progressivement, selon le degré de ralentissement souhaité, une, deux, trois ou quatre paires d’électro aimants.

On observera que les disques sont pourvus d’ailettes de refroidissement afin de dissiper la chaleur parfois élevée générée par les courants de Foucault.

[1] Jean Bernard Léon Foucault, Physicien français 1819 / 1868

[2] Pierre-Simon Laplace, Physicien français 1749 / 1827

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